Bit, Zip, Jpeg, RSS, ...

, par  Alain Laponche --- ---

Bit, Byte, Octet

La mémoire d’un ordinateur est composée de millions d’interrupteurs (ouvert ou fermé ; par exemple ouvert sera 0 - le courant ne passe pas - et fermé 1 -le courant passe -).
Chaque interrupteur (au début, il s’agissait de transistor) constitue un bit.
Et la mémoire contient une suite d’informations ressemblant à "00110100101..."

On regroupe les bits par 8
byte = octet = 8 bits
En pratique, un byte est la plus petite zone de mémoire adressable (c’est à dire identifiable).
Depuis les années 70, les ordinateurs travaillent en octets

Un bit ne prend que 2 valeurs, mais un octet (combinaison de 8 bits) peut prendre 256 valeurs (=2x2x2x2x2x2x2x2). Exemple : la valeur 3 est représentée par 00000011
Donc si la zone mémoire contient du texte, on attribue une valeur à A (par exemple 31), à B (32), etc ...

1K0 = 1000 octets, 1Mo = 1 million, 1 Go (giga) = 1 milliard, 1 T0 (téra) = mille milliards
Mais les informaticiens aiment les multiples de 8. Aussi, les blocs de mémoire de 1Ko ne font pas 1000 octets, mais un tout petit peu plus ( 1024 octets)

L’unité de mémoire est le byte, l’octet
Mais pour le trafic sur une ligne, on parle de bits/seconde
Donc si vous avez une ligne à 1Mbits/sec, il faudra en réalité 8 secondes pour transmettre 1 image de 1 Mo
En fait, les débits réels sont toujours inférieurs

Zip

zip, zipper = comprimer des fichiers soit pour stockage, soit pour transmission

Un répertoire de 20 fichiers ne fera qu’un fichier zip (plus facile à transmettre)

Problème : Il faut obligatoirement dézipper (décompresser) pour utiliser ces fichiers.

C’est une compression non destructive : en dézippant, on retrouver les fichiers originaux.

Exemples de compression possible :
 on repére des répétitions d’octets (une ligne de - par exemple, des espaces, ...)
 on code les lettres sur 6 ou 7 bits au lieu de 8 (d’où 4 lettres sur 3 octets)

A chaque algorithme de compression correspond un logiciel zip/dézippe
Cet algoritme est identifié par le suffixe du fichier obtenu : xxx.zip
Autre : .7zip, .tar ...
Quand on a un tel fichier, double cliquer dessus pour retrouver l’arborescence d’origine
Un zippeur est livré avec Windows. Pour compresser un fichier ou un répertoire en zip, se mettre dessus et clic droit. Dans le menu qui apparaît (menu contextuel), sous Windows 10, il faut choisir "Envoyer vers", puis "Fichiers compressés".

Jpeg, Mpeg

La compression a permis le développement de la photo et vidéo numérique. On utilise particulièrement le format JPEG pour la photo est MPEG pour la vidéo. En matière de télévision, mpeg a donné naissance à la TNT. Et bien entendu, la Tv sur Internet.

Principe : Prenons une photo de 1000 pixels de haut et de large. Cela représente 1 million de pixels. Pixel = 1 point sur l’écran ou l’imprimante. Pour représenter les trois couleurs fondamentales, sur 256 nuances pour chaque couleur, il faut trois octets (3 fois 256 valeurs). Donc pour notre image, cela occupera 3 Mo. La compression jpeg va réduire de 10 à 100 ce volume en jouant sur les redondances entre plusieurs pixels proches et la difficulté de l’œil pour discerner autant de nuances de couleurs. Pour cela, schématiquement, on découpe l’image en petits carrés (plus la compression est élevée, plus la taille du carré est grande), et on calcule une couleur moyenne pour ce carré. Si le carré fait 10 pixels de coté, on aura compressé de 100 ! (une seule couleur, là où il y avait 100). Bien entendu, il s’agit là d’une compression "destructive" (contrairement au zip) : quand on visualise l’image, il est impossible de retrouver l’image originale.
Et attention à l’effet "crénelage" qui peut apparaître quand 2 carrés voisins ont des couleurs différentes.

Cela a rendu possible le stockage et la transmission des photos numériques (même si depuis quelques années, ce critère de volume est devenu moins important). Contrepartie : plus on compresse, plus la qualité diminue (cela peut être gênant pour un tirage papier).

Avec mpeg pour la vidéo, on profite d’un besoin moindre de qualité pour chaque image (elle n’est visible qu’1/25 de seconde) et surtout de la redondance entre 2 images successives (un fond fixe sur lequel seulement quelques détails sont modifiés). La HQ, puis la THQ (Très Haute Qualité) correspond à beaucoup de pixels et une compression minimale.

Flux et podcast

Un site web répond en général à un besoin. Par exemple : le site de la sncf peut donner des horaires, décrire les métiers de cheminot, proposer des cartes d’abonnement, ...
On le consulte quand on a besoin d’une information. Idem pour wikipedia, orbi, etc...
Mais ce site peut aussi donner des informations d’actualité : un événement perturbant le trafic, un recrutement de personnel à Brest, ...
Un journaliste ne va pas consulter le site plusieurs fois par jour, un chômeur idem, ...
Aussi, certains sites proposent un fichier qui contient le résumé et un lien pour chaque rubrique rajoutée dans ce site ces derniers jours.
Ce fichier constitue un flux RSS.
Il suffit de récupérer ce fichier pour connaitre l’évolution d’un site sans même s’y connecter. Il faut disposer d’un lecteur de flux sur son appareil pour choisir les flux que l’on suit. On s’abonne au flux d’un site, et le lecteur de flux récupère automatiquement le fichier RSS à fréquence régulière.
Cela se présente pour l’utilisateur un peu comme un message mail, avec un titre, un résumé et un lien. Il suffit de cliquer sur ce lien pour accéder à la page d’actualité sur le site concerné.

Les flux émis par les sites des journaux sont très suivis.

Les sites de radio proposent parfois des émissions en replay (différé à la demande). En parallèle, ils émettent un flux avec résumé et lien. On appelle cela un "podcast". Le fichier est récupéré sur votre ordinateur dès que le podcast est mis en ligne par la station de radio (exemple : les infos à 7h). Ensuite il est écoutable hors connexion, par exemple sur un baladeur.
Il faut donc disposer d’un lecteur de podcast (iTunes par exemple).

Ce procédé tombe un peu en désuétude en raison du streaming, c’est à dire l’écoute sans nécessité de stockage local, des émissions en différé. En effet, avec les smartphones, on peut aujourd’hui, rester connecté.

En revanche les flux de texte servent toujours à alimenter automatiquement d’autres sites. Tout le monde est content : le site à l’origine du flux souhaite avoir une audience maximale (sinon, il n’a qu’a pas émettre de flux). Et sur le site récepteur, cela crée du contenu en permanence actualisé sans aucune intervention.
Exemple de ce site Orbi : J’ai récupéré les publications de l’ORB sur Facebook, les articles du Monde informatique, etc ....
Et inversement, ce site Orbi pourrait alimenter automatiquement une page d’actualité du site orb29.

Adresse IP

IP = Internet Protocol.
Pour que 2 machines puissent converser, il faut qu’elles aient chacune une adresse unique (comme un no de téléphone). Ce numéro est attribué au niveau mondial, sur 4 octets, donc 4 chiffres de 0 à 255. Il n’y a pas assez d’adresses possibles, d’où passage à ipV6. Et des gymnastiques pour récupérer des adresses inutilisées ou cachées (exemple : les adresses en 192.168..)
Un numéro est difficile à retenir. Aussi, pour le web, on retient des adresses textuelles, et des ordinateurs tiennent à jour une table faisant l’équivalence. Ce sont les DNS.
Exemple www.orb29.fr = 46.31.193.248
Avantage : on peut ainsi changer de serveur web sans changer le nom du site. Il suffit de mettre à jour les DNS. On devine que ces ordinateurs sont la cible privilégiée des pirates.